Méthodes de recherche (by Blaise MUKAMBA NGANDU)
292 pages.
Fruit d’une recherche minutieuse et d’une fouille profonde, « La méthodologie de la recherche en psychologie et sciences de l’éducation » est le résultat d’un travail de Titan, abattu par le Professeur Blaise pendant le confinement de la COVID-19.
L’ouvrage est divisé en huit chapitres dont : la recherche en psychologie et sciences de l’éducation : ce qu’elle n’est pas et ce qu’elle est, les dimensions de la& recherche, la place de la théorie dans la recherche, la revue de la littérature, la mesure quantitative en psychologie et sciences de l’éducation, la conception d’un questionnaire, l’échantillonnage dans une recherche quantitative et enfin et la rédaction des mémoires.
Mine d’or et ouvrage de grand prix, précieux et utile produit de l’érudition de l’auteur, cette œuvre offre aux intellectuels des vraies bases rationnelles de la science et un vrai instrument à produire et à développer les connaissances scientifiques, entendu qu’aucune connaissance ne peut se développer sans lesdites bases, lesquelles aiguisent le jugement et permettent de découvrir les réalités originales en vue de contribuer à l’évolution de la science et au progrès du monde. Dans ce sens, la recherche devrait permettre à tout homme, mais de façon particulière aux étudiantes et étudiants, d’optimiser ses outils et lui offre les techniques de production pour améliorer ses conditions de vie. Le Professeur leur rend compte à la fois des aspects pratiques des opérations nécessaires et des exigences de rigueur d’une part et, d’autre part, des exigences de cohérence qu’exigent le travail de recherche et sa mise en forme.
Le Professeur, très aguerri en la matière et maitre de son exposé, met à la disposition des étudiants et des professionnels, un livre qui explique dans un langage simple toute la charpente de la méthodologie de la recherche en psychologie et sciences de l’éducation. Il montre ce que la recherche dans ce cadre est et n’est pas. Dans ce cas d’espèce, la recherche vise non seulement à décrire, à expliquer, à comprendre des faits, mais aussi à contrôler et à prédire des phénomènes et des conduites. Cet ouvrage est une clef aux mains de tout homme qui veut ouvrir les portes du changement, de la prospective et de l’innovation, tout en privilégiant la raison.
Le Professeur met en lumière bien des notions que tout chercheur devrait maitriser, notamment la méthode, la connaissance, les procédés, les techniques, les méthodes de recherche qualitatives ou quantitatives, les théories, l’approche, la mesure quantitative, la théorie de la mesure, les indices, les échelles, les ressemblances et les dissemblances entre théories et idéologies, ainsi que beaucoup d’autres notions encore. Dès le début de l’élaboration du travail scientifique, il faut que le chercheur trouve la méthode et la théorie qui se prestent le mieux au type de travail et au sujet choisis. Dans tous les cas, l’essentiel de la dynamique du travail devrait galoper entre la théorie émise au début et la recherche elle-même.
L’auteur de notre précieux ouvrage donne des conseils très utiles aux étudiants pour mener une recherche productive et utile à la communauté des scientifiques. Il donne les clés pour savoir faire plus avec moins. Tout travail scientifique doit viser des objectifs précis, des et des buts clairs à y assigner. En effet, le chercheur doit faire le point sur les problématiques ou les thèmes centraux rencontrés chez les auteurs, afin de montrer leur relation avec le sujet qu’il s’est donné. En clair, pour que faire le travail scientifique soit clair, il doit commencer par fixer le type et le caractère de la recherche et formuler des hypothèses claires. Ainsi, dans l’élaboration du travail scientifique, les concepts doivent être clairs, opérationnels, d’extension suffisante et d’importance synthétique. L’originalité du travail scientifique relève de tout cela.
L’auteur met aussi à la disposition des scientifiques les outils qui leur permettent d’élaborer une synthèse constructive dans la recherche. En effet, une bonne lecture des revues scientifiques aiguise la connaissance ! L’étude personnelle (self-study-renew) rend possible sa propre assurance. Grâce à cette dernière, le chercheur peut découvrir ce qui est connu et ce qui ne l’est pas encore, en vue de stimuler les autres, par le biais son apport, à apprendre des idées nouvelles. Néanmoins, il faut savoir trouver, comme qui dirait : « l’essentiel ce n’est pas de tout savoir, mais savoir où tout trouver ! ». Il faut, pour ne pas perdre de temps, savoir quoi retenir lors de sa lecture, constituant sa base de données lors de la recherche.
Au demeurant, la clarté dans l’élaboration doit être de mise et, avec elle, la précision, la concision et la neutralité. En outre, il nous semble que le professeur ait martelé sur des points précis dont bien des gens se passent, mais qui donnent la bonne saveur au met scientifique mijoté : il s’agit de la correction grammaticale, de la ponctuation, voire même l’usage des majuscules, la coupure des mots, ainsi que la phraséologie de l’écrit qui n’est pas celle de la langue courante ou parlée, sans perdre de vue la répartition judicieuse des paragraphes. Le « labor limae », dont la tendance est de se passer, permet d’endiguer les erreurs et de donner une forme attrayante au travail, avec un fond et un contenu riches. Le « labor limae » permet de raffiner la recherche et donne une bonne configuration au design de la recherche.
Du reste, de cela dépend la délibération. Sur ce, d’ailleurs, il faut avouer, on ne peut plus fort, que le Professeur touche du doigt et ne va pas par quatre chemins, une des tares de nos institutions supérieurs et universitaires. Pour notre auteur, et cela vaut son poids d’or, la notation doit prendre en compte les différents critères que voici : le fond du travail, la forme du travail écrit, l’apport pour l’entreprise (dans le cas des stages), l’apport de l’étudiant, la forme de la présentation orale, la qualité des réponses aux questions.
Un conseil on ne peut plus clair et très utile est aussi prodigué aux récipiendaires quant au jour de la défense de leurs travaux. Il ne faut pas afficher l’air d’être tombé du lit ! Il est indiqué d’apporter un soin particulier à sa tenue vestimentaire, de façon à indiquer que ce moment est important et qu’on y est spécialement préparé. Ce n’est pas seulement un signe que l’on attache du prix au diplôme qui va vous être décerné, mais donc aussi un témoignage de considération à son égard.
Tout compte fait, le Professeur Blaise met entre les mains des scientifiques un outil très précieux pour atteindre le résultat escompté. Évidemment, pour ce faire, il apert de suivre ses conseils qui fait la synthèse de beaucoup d’autres écrivains, en tenant compte de toutes les considérations d’ordre méthodologique : choix du sujet, objectif de la recherche, notes, citations, bibliographie, structure du travail, etc.
Cet ouvrage mérite d’être à la portée des mains de chaque chercheur et d’être utilisé !
Docteur ès Lettres Classiques et Chrétiennes
Recteur de l’Université du Lac Albert de Mahagi R.D. Congo